Notre plateforme est en évolution constante, et notre offre de produits financiers également. Chez LITA.co, nous avons à cœur d’accompagner les entreprises de l’impact à toutes les étapes de leur développement, c’est pourquoi nous avons élaboré une nouvelle offre de financement qui se concrétise au travers d’un produit financier fraichement arrivé sur la plateforme : les obligations convertibles en actions (OCA). Quelles sont leurs caractéristiques et dans quel cas de figure s’inscrivent-elles ? Un actif financier qui a ses avantages pour les entrepreneurs comme pour les investisseurs, on vous explique tout sur l’OCA.
Une histoire d'amour de ratio
Si une entreprise peut bénéficier de diverses sources d’argent pour se lancer, comme l’auto-financement ou la dette bancaire, elle aura aussi besoin du concours d’investisseurs externes pour se développer. Pour simplifier, il existe deux mécanismes courants pour appeler à leur participation : émettre des actions (cession de parts de l’entreprise) pour renforcer ses fonds propres, ou émettre des obligations soit de la dette obligataire (sous forme de titres de créances). Au final, ces différents modes de financement ont pour objectif de dégager de la trésorerie, des liquidités, du « cash », lui permettant ainsi d’investir sur le long terme (fonds de commerce, machines…) ou de nourrir son activité quotidienne (payer ses fournisseurs, rémunérer ses employés…).
On considère qu’une entreprise est en bonne santé financière lorsque celle-ci présente un bon équilibre entre son niveau de dettes et de fonds propres. On parle même d’un ratio dettes/fonds propres, indicateur clé pour de futurs investisseurs.
Un produit hybride
Venons-en à présent au fait : que signifie « obligations convertibles en actions » ? Ce produit possède à la fois les mêmes caractéristiques que les obligations normales dites « sèches », c’est-à-dire une rémunération à un taux d’intérêt fixe et un remboursement selon un échéancier défini, tout en ayant la possibilité d’être transformé en actions. L’OCA, qui se situe donc entre dette et fonds propres, est désignée comme du quasi fonds propres. Dans la plupart des cas, la volonté finale d’une entreprise est de convertir en actions.
Chez LITA.co, elles sont généralement rémunérées entre 4% et 10% pour une durée d’emprunt allant de 12 à 48 mois selon qu’il s’agisse d’une stratégie de conversion ou de remboursement.

Le choix de la simplicité
Dès lors, une question se pose : si la finalité de l’OCA vise à la conversion, pourquoi ne pas proposer directement des actions aux investisseurs ? Tout simplement parce que l’émission d’obligations est un mécanisme financier plus simple et flexible à mettre en œuvre.
Plus simple parce que, pour une entreprise, contracter de la dette (bancaire ou obligataire) est un moyen d’alimenter sa trésorerie sans diluer son capital entre différents actionnaires. Elle se dispense de plus de l’exercice (parfois périlleux) de la valorisation, indispensable à toute émission d’actions. Plus flexible, car s’opère avec moins de contraintes dans le temps, à l’inverse du financement en fonds propres qui a lieu à des moments clés de la vie de l’entreprise. On parle donc d’un « momentum » à la levée de fonds en capital, lorsque sa croissance atteint un seuil et qu’elle souhaite se projeter dans de nouvelles réalisations.
En conséquence, la plupart des entreprises en développement se retrouvent souvent avec un niveau de dettes élevé.
Un second souffle pour la croissance
Pour ces entreprises, proposer des OCA en premier lieu permet donc de constituer un bridge de trésorerie, c’est-à-dire de « faire tampon » dans l’attente de renforcer leurs fonds propres. En effet, en phase d’accélération, les investissements sont importants pour poursuivre sa croissance et développer son marché. Un positionnement travaillé qui aura pour effet d’aboutir à une meilleure valorisation, l’atout clef pour attirer les partenaires financiers optimaux : alignés en termes de stratégie, de convictions, et à même d’apporter des fonds importants. L’émission d’obligations convertibles présente donc un double avantage. D’une part, injecter de la trésorerie rapidement pour remettre de l’eau dans le moulin dans l’attente d’un puissant coup d’accélérateur. D’autre part, déclencher la conversion et sa magie financière : ce qui était assimilé à de la dette devient du fonds propre et le fameux ratio s’équilibre.
Chez LITA.co, pour limiter les risques, les OCA ne sont proposées qu’aux PME matures (ayant atteint ou en passe d’atteindre un équilibre financier) et aux start-ups à fort potentiel (en pleine accélération voire déjà rentables).
(Ré)compenser le risque
Si pour les entrepreneurs l’OCA a ses avantages, elle peut aussi constituer un atout côté investisseur. Dès la première année, l’investissement est rémunéré par des intérêts obligataires et offre par ailleurs de meilleures perspectives de rentabilité en cas de conversion. En effet, les plus-values en actions ne sont ni limitées, ni prédéterminées. Toutefois, il demeure un risque non négligeable pour l’investisseur puisque des incertitudes persistent sur les contours de la conversion (faisabilité de la levée en capital, valorisation, identité des co-investisseurs et date de conversion demeurent encore inconnus).
C’est pourquoi, nos analystes déterminent une parité de conversion à partir de la dernière valorisation connue de l’entreprise, en y appliquant un pourcentage de décote (en moyenne de 5% à 30%) qui vise à compenser le risque. Autrement dit, à investissement égal, les détenteurs d’OCA obtiendront davantage d’actions que les nouveaux actionnaires.
Si aucune conversion n’a finalement lieu, les investisseurs sont rémunérés suivant la logique de l’obligation sèche. À cela s’ajoute une prime de non-conversion, versée à l’issue de la période de remboursement, en dédommagement de la perte de plus-value potentielle.

Étoffer notre offre de placements alternatifs et engagés, c’est aussi aller plus loin dans notre mission de démocratiser la finance et donner l’opportunité au citoyen-investisseur de s’emparer d’actifs financiers peu connus ou perçus comme inaccessibles. Avec un brin de pédagogie et de transparence, nous sommes convaincus que tout le monde peut se réapproprier les enjeux économiques et financiers de notre époque. Alors nulle obligation d’investir, mais peut-être de bonnes raisons de se convertir à une économie responsable.
L'année n'est pas encore finie ! Si l'OCA vous a rendu curieux, il est toujours temps d'ajouter l'investissement durable en obligations convertibles à votre to do list avec Rutabago et Dream Act.