Alterfin est une coopérative qui s'active notamment pour l'ODD #1 pas de pauvreté, en offrant des micro-crédits pour soutenir des initiatives locales en Afrique, Amérique latine et Asie. Son directeur général, Jean-Marc Debricon, a accepté de répondre à quelques questions. Nous vous dévoilons tout dans les lignes ci-dessous.
Comment est née l’aventure de votre entreprise sociale ?
Jean-Marc : Alterfin a été créée le 14 novembre 1994 suite à une étude commanditée par le 11.11.11, un réseau représentant le mouvement Nord-Sud en Flandre. La coopérative a octroyé son premier prêt en 1995 à une coopérative de producteurs de vin au Chili. Aujourd’hui, Alterfin finance 175 organisations dans 37 pays. Elle compte parmi ses coopérateurs plus de 6.000 particuliers, des organisations sociales comme la Fondation Damien, SOS Faim, Financité, Entraide et Fraternité, les Magasins du Monde ou Oxfam.
Dites nous en plus sur le problème auquel vous répondez ?
Jean-Marc : L’accès à des services bancaires est un acquis ici en Belgique et plus généralement dans les pays développés. Ça n’est malheureusement pas le cas dans les régions du Sud.
Les banques ne souhaitent pas investir dans des zones considérées comme trop risquées. Le manque de capital est le premier obstacle pour développer une activité génératrice de revenus. Les services financiers sont indispensables pour assurer un bon développement économique. Rendre disponible des ressources financières dans des pays en voie développement, c’est notre mission !
En quoi votre entreprise sociale est une solution à ce problème ?
Jean-Marc : Nous travaillons avec 175 institutions de microfinance situées dans 37 pays en Asie, Amérique latine et Afrique. Notre objectif est d’atteindre les régions rurales car c’est là où 80% de la pauvreté mondiale se concentre.
2.589.926 familles sont touchées grâce à nos prêts via nos partenaires dont plus de 60% dans ces zones rurales. Nous attachons beaucoup d’importance à contribuer à la réalisation des ODD, notamment la lutte contre la sous alimentation, l’égalité des sexes, le travail décent, la performance environnementale et ce en choisissant précautionneusement nos partenaires.
Concrètement quel est votre impact positif sur la société et/ou notre planète ?
Jean-Marc : Alterfin permet à de nombreuses familles de bénéficier d’un crédit et d’obtenir ainsi la possibilité d’améliorer ses conditions de vie grâce au développement d’une activité génératrice de revenus. Le travail d’Alterfin touche 60% de femmes. Plusieurs facteurs nous poussent à rester attentifs à la portée de nos financements vis-à-vis des femmes. Outre les inégalités économiques entre les sexes qui inhibent la croissance économique, les femmes ont tendance à avoir un impact plus important que les hommes sur le développement car elles investissent en moyenne davantage dans l’éducation de leurs enfants et la santé tout en épargnant plus que leur conjoint. Au niveau environnemental, avec 46 millions d’euros dédiés au financement de l’agriculture familiale durable, Alterfin soutient activement un modèle d’agriculture qui respecte les ressources naturelles sur la durée.
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