SportaMundi s’emploie à rendre le sport accessible à tous. Découvrez la motivation personnelle du fondateur Bruno D'Hulster dans cette courte interview avec LITA.
Comment est née votre idée ?
SportKompas existe depuis plus de 10 ans, mais après l'achèvement de la recherche scientifique en 2007 n'a pas trouvé immédiatement le moyen d'atteindre tous les enfants. Je suis entré en contact avec Kristof De Mey de l'UGent il y a 4 ans et j'ai pensé que c'était un projet à soutenir qui avait beaucoup de sens. J'ai vu le potentiel et le grand impact positif du SportKompas et j'ai senti qu'il fallait vraiment faire quelque chose avec ça.
Dites-nous en plus sur le problème auquel vous répondez
Nous constatons une tendance à la baisse des capacités motrices et de la condition physique des jeunes. Avec l'arrivée des ordinateurs et des smartphones, ainsi que de toutes sortes de jeux et de médias sociaux, les enfants bougent beaucoup moins. Les enseignants plus âgés me disent souvent qu'ils ont constaté une baisse des capacités motrices des enfants au cours des 15 dernières années. "Seuls 4 élèves sur 20 sont encore capables d'attraper une balle", me disent-ils. En s'asseyant davantage derrière un écran, les enfants sortent généralement moins pour jouer ensemble et apprendre à mieux se connaître.
En quoi votre entreprise sociale est une solution à ce problème ?
En incitant davantage d'enfants à pratiquer du sport et à faire de l'exercice physique. Grâce à un choix de sports bien fondé, les enfants pourront pratiquer leur sport plus longtemps. En outre, le SportKompas est également une clé de l'intégration sociale. En impliquant les clubs sportifs locaux et en encourageant les enfants à s'inscrire, ils peuvent également se faire de nouveaux amis.
Nous proposons le SportKompas dans les écoles pour atteindre chaque enfant, en particulier ceux qui en ont le plus besoin. Grâce aux outils digitaux, nous en apprenons beaucoup sur la condition physique et sur ce qui se passe avec les jeunes. Sur la base des données recueillies, nous pouvons procéder à des ajustements et mesurer l'impact. Nous fournissons à la politique, aux enseignants, aux parents et aux enfants des informations ciblées.
Nous réalisons tout ça en collaboration avec Sport Vlaanderen, MOEV et Sportwerk Vlaanderen. Le SportKompas et le système de suivi des mouvements sont universels et scalables, et peuvent donc être reproduits dans d'autres pays (actuellement, le SportKompas est déjà utilisé à Singapour et aux Pays-Bas). Il y a donc beaucoup de potentiel.
Concrètement quel est votre impact positif sur la société et/ou notre planète ?
L'exercice et le sport sont des bases importantes pour la santé physique et mentale. Mais le sport est aussi un facteur très important pour renforcer la confiance en soi et l'intégration sociale. Nous voulons donner aux nouvelles générations les bases d'une société plus saine.
En outre, SportKompas permet de collecter une grande quantité de données pertinentes très utiles pour la recherche scientifique et comme informations sur lesquelles fonder les décisions politiques. Si, par exemple, nos données montrent qu'il y a beaucoup d'enfants qui aimeraient faire de l'escalade dans une certaine municipalité, mais qu'il n'y a pas de salle d'escalade là-bas, il est possible de changer ça.
De quel événement ou quel moment allez-vous toujours vous souvenir ?
Aucun événement particulier me vient à l'esprit, mais à chaque édition du SportKompas, je vois des enfants enthousiastes se découvrir. J'entends souvent : "Hé, je suis bon à ça !", "J'aime ce sport !". Offrir aux enfants cette opportunité de se développer sportivement et socialement, cela donne beaucoup de satisfaction. C'est pour ça que nous le faisons !